Une maison en paille à Martinet - St Mesmin 85

L'électricité, et notamment le passage des gaines, ça parait simple, mais en fait ça ne s'improvise pas !
Même après avoir compris le contenu de la norme NFC15-100, concevoir le tableau, les circuits et tout le reste, demande beaucoup de réflexion, d'anticipation, de méthode et de rigueur.
En plus, du fait de l'absence de placage, tout doit passer dans les murs, sans rien oublier !

Un grand grand merci à Angel (du métier !!!) pour avoir lancé le chantier, sans qui j'en serais encore à patauger ...

On peut voir ci-dessous, un prototype de boite d'encastrement étanche pour intégrer dans les murs, les prises, interrupteurs et autres appareillages. A ma grande surprise, alors que la notion d'étanchéité à l'air prédonime aujourd'hui en construction basse consommation, on ne trouve aucune boite d'encastrement étanche dans le commerce standard. Donc j'ai adapté des boites de dérivation étanches, en percant le couvercle afin d'y fixer avec vis + griffes, les plaques supports d'appareillages. Le test en soufflerie (poumons + paumes de la main ... car je n'ai pas accès à celle du CSTB) est très satifaisant. La fixation contre les montants d'ossature se fera par des équerres, et les boites seront noyées dans le mortier Greb.

Ce n'est pas encore fini, mais l'objectif est de terminer le mur Nord-Est rapidement pour commencer la mise en place des bottes de paille et coulage du mortier Greb, pour le week-end du 03 et 04 juillet ... OUI, vous avez bien lu !!! Le chantier paille va bientôt et ennnnffffin commencer !!!!

Et il va falloir tenir bon le rythme tout l'été, pour enchainer l'isolation de la toiture et la couverture définitive.

N'hésitez à vous manifester si le coeur vous en dit ! Y'aura de la place pour tout le monde ;-))

La semaine aura été consacrée comme prévu au chantier dalle+chape. Ce n'est pas fini, mais bien avancé !

Première étape : passer et caler les gaines des différents réseaux (électrique, eau, téléphone, ...). 

Deuxième étape : installer des tasseaux au niveau supérieur de la chape, pour pouvoir tirer facilement la règle. Cela nécessite de grosses "pâtés" de béton, car le niveau est à 16cm au dessus du hérisson. Aussi, pas facile de trouver des tasseaux non cintré ! Sur les photos, les tasseaux ne sont pas alignés, mais cela importe peu, pourvu qu'ils soient parfaitement de niveau.
Ils seront retirés plus tard après le séchage de la chape, et les saignées seront rebouchées.

Troisième étape : "couler" la dalle chaux/liège. Je mets des guillemets car il s'agit plutôt de tasser 10cm d'un mélange très léger et très isolant, constitué d'1 volume de chaux hydraulique NHL5Z et 4 volumes de liège en granulés.
On peut marcher dessus quasiment aussitôt en disposant des planches, ce qui permet si on le souhaite de passer aussitôt à l'étape suivante.

Quatrième étape : "couler" la 1ere couche de chape chaux/sable (1 volume de chaux hydraulique NHL5Z + 2 volumes de sable). Cette première couche de consistance assez épaisse permet de dégrossir de la travail, en faisant une application de 4 à 5 cm, sur les 6cm au total que fera la chape. Après quelques heures de bétonnière et une "bonne surface" mise en oeuvre, on coule (si possible sans attendre) les 1 à 2cm restants en mélange beaucoup plus fluide, pour tirer à la règle une grande longueur d'une seule traite.
Ici pas de feraillage, étant donné qu'il s'agit d'une dalle flottante et "souple", et que la chaux et la feraille ne font pas bon ménage.
En revanche, dalle béton armé classique, pour le support du poële qu'on voit un peu plus haut.

C'est du boulot !!! Mais pour ce type de mélange, il n'y a pas le choix !
Merci à tous les courageux qui sont venus m'aider cette semaine.
Merci donc à Bastien l'itinérant des chantiers participatifs, merci à Benoît, merci à Stan, Angélique (les fidèles de la 1ere heure) et Sulivan, merci à Katell et Antony, et merci à Ben le "couchsurfer" cycliste.

Si ça vous dit, il reste encore un peu de travail.

A l'abris ...
L'ensemble de la toiture est maintenant bâchée. Le chantier dispose enfin d'un pseudo-toit.
Mais tout cela n'est que provisoire (jusqu'à l'automne environ)
En effet, le chantier de remplissage des murs en paille nécessite d'être protégé au mieux de la pluie. Mais dans la technique du GREB utilisée sur ce chantier, on ne peut mettre la toiture en charge (environ 60kg/m² pour mon cas) que lorsque les murs auront leur résistance définitive, c'est à dire après remplissage, paille + feuillard + mortier. C'est le principal inconvénient de cette technique.
Merci à Anne, Didier, Mickaël et Isa pour leur aide.